Les sorties du 9 ET du 16 novembre
- Marie
- 28 nov. 2018
- 5 min de lecture
Je sais ce que vous vous dites : "mais ça y est, elle n'écrit plus rien, elle a gagné trop d'argent avec le blog et est partie faire un élevage de pandas roux". Que nenni, jeune fou que tu es ! Je pense à toi qui me lis et me liras tout le temps et je regrette de ne pouvoir t'accorder plus de temps... Même si ce n'est qu'une question de temps !
Trêve de bavardage, parlons ensemble de quelques albums sortis ces 15 derniers jours !
1. Simulation Theory - Muse

Dire que j'attends tout ce que fait Muse relève de l'euphémisme : j'ADORE Muse, ce groupe fait partie de mes préférés et même si je n'ai pas toujours adhéré à leurs changements, je ne leur enlèverai jamais que le groupe fait partie de mes références dans le rock et la pop de ces 20 dernières années (si toi aussi, tu es choqué par le fait que Muse a 20 ans, bienvenue dans le bateau du coup de vieux...). Autant dire que, quand j'ai su que Simulation Theory sortait, je l'ai noté dans mon agenda et j'attendais avec beaucoup d'impatience de pouvoir vous en parler...
Mais voilà, je n'adhère pas à tous les changements et celui-là... non, non et non. Le début est assez chouette, installant une ambiance pesante et electro, dont la matériau mélodique est en constante évolution de façon assez lente, instaurant une ambiance qui m'a plutôt plu. De même, plusieurs morceaux ont su capter mon attention pour me dire que je passais un bon moment. Je pense surtout à "Pressure" qui a servi à la promotion de l'album et que j'avais plutôt apprécié. Mais l'album est avant tout très inégal et propose également des moments longs, fades, loin de ce que Muse a l'habitude de faire. Les autres singles sont "juste" des chansons à diffuser à grande échelle sur la FM, sans intérêt... Pire, certains titres m'ont même fait rire tant elles sont ridiculement inattendues (je pense à toi, "Get Up And Fight"). Bref, si tu es fan de Muse, tu risques d'être étonné, déconcerté, peut-être déçu... Mais bon, je pense qu'il arrive à certains groupes d'essayer et de rater... Je ne leur enlèverai pas qu'ils ont essayé de proposer encore du nouveau.
2. Shiny And Oh So Bright, Vol.1 / LP : No Past. No Future. No Sun - The Smashing Pumpkins

Parlons tout de suite d'une autre déception des sorties de cette quinzaine : le nouvel opus de The Smashing Pumpkins. Contrairement à Muse, j'aime Smashing Pumpkins sans les trouver transcendants. À chaque fois que j'ai écouté leurs albums, je les ai trouvé sympathiques mais ce n'est pas le genre de groupes que j'écoute spontanément. Mais, encore une fois, j'ai vu en ce nouvel album la possibilité de me pencher un peu plus sur leur discographie.
Shiny And Oh So Bright n'est pas un mauvais album en soi mais il ne laisse aucun souvenir à son écoute. Les sonorités sont assez agréables mais fades, la voix alterne entre puissance et apaisement sans réellement convaincre. Musicalement et stylistiquement, je trouve à cet opus une belle cohérence, en accord avec ce que le groupe a pu proposer par le passé mais sans la même créativité... et je trouve cela vraiment dommage. Il semblerait d'ailleurs que le groupe lui-même ne soit pas complètement satisfait du résultat final. Ceci étant dit, Shiny And Oh So Bright reste un album très largement écoutable et avec des bons moments, si on prend le temps de se poser et d'écouter.
3. Sick Boy... Beach House - The Chainsmokers

Je ne connaissais absolument pas The Chainsmokers mais j'ai trouvé la pochette fort sympathique et alléchante. Le duo américain fait son petit bonhomme de chemin depuis 2014 et a connu un joli succès avec plusieurs chansons. J'avoue : je n'en connaissais aucune... Mais comme j'ai aimé la pochette, je me suis penchée sur Sick Boy... Beach House.
Je n'ai pas détesté cet album. Au contraire, par moments, je l'ai même trouvé particulièrement sympathique ; il faut bien avouer que je ne connais que très mal cet univers mêlant l'electro et la pop, ce qui fait que je ne peux pas juger avec le recul habituel. Cependant, j'ai trouvé que la principale qualité de Sick Boy... Beach House est également son principal défaut : l'album part dans tous les sens. Cela a fait que, obligatoirement, à un moment, j'ai trouvé mon compte dans certaines chansons... Mais certaines autres m'ont complètement égaré. Vocalement, on entend des registres très différents, parfois urbains, parfois plus electro, parfois plus pop.... Si je dois résumer brièvement, le format court de l'album permet de ne pas s'ennuyer ; cependant, je trouve que l'ensemble gagnerait à être plus cohérent.
4. Un Air De Fête - Corine

J'ai vu passer le nom de cette toute jeune artiste à plusieurs reprises ces dernières semaines et, en voyant qu'elle sortait un album, je trouvais sympa de me pencher sur ce premier et nouvel album : Un Air de Fête !
Nous ne ferons aucun commentaire sur la pochette qui se suffit à elle-même, parlons musique... Et, de façon totalement étonnante, j'ai tout simplement adoré cet album. Corine surfe sur la vague rétro vintage pour nous pondre un opus détonnant entre funk, pop et disco mais avec une modernité qui ne laisse pas indifférent. La voix est sensuelle et pleine de chaleur, les textes sont surprenants, souvent légers, parfois envoûtants et les ambiances sont travaillées pour proposer un univers singulier et vraiment à part de tout ce qui se fait aujourd'hui. Parfois, on entend du Mylène Farmer, parfois du Serge Gainsbourg, parfois ces chanteuses un peu oubliées des années 80... Bref, j'écoutais cet album histoire de savoir de quoi parler en entendant le nom de Corine et j'ai été plus qu'agréablement surprise : je vous incite fortement à écouter Un Air de Fête et à vous faire votre avis...
5. La Fête Est Finie (Epilogue) - Orelsan

J'ai juste trouvé marrant d'enchaîner les critiques de Corine et Orelsan puisque les deux parlent de fête... Ok, c'est pas très marrant. L'an dernier, j'avais tout simplement A-DO-RÉ le dernier album d'Orelsan, le classant même dans les meilleurs albums de 2017 dans l'une de mes toutes premières critiques ! 600000 albums plus tard, Orelsan propose donc une réédition de son album sorti il y a un an, avec 11 nouvelles chansons.
Résumons rapidement mon avis sur les chansons originelles de l'album : j'adore les textes, tantôt subversifs, tantôt acerbes, tantôt plus légers... Les mélodies sont assez sympathiques et marquantes et Orelsan rend un bel hommage à la langue de de Molière. Parlons surtout des autres chansons, présentes sur le premier CD : beaucoup plus apaisées et nostalgiques, elles rendent un bel hommage à la famille du chanteur. Tandis qu'il tournait en dérision les repas de famille dans "Défaites De Famille", il propose désormais des textes très personnels, montrant l'importance de la famille, avec "La Famille, La Famille" et "Mes Grands-Parents". Certains titres sont assez dispensables (je pense notamment au remix de "Tout Va Bien" avec Eugy et Kojo Funds) mais de manière générale, cette édition collector (avec nouveau visuel) apporte une plus-value à un album qui était déjà de belle qualité. Même s'il a fait polémiques pour certains de ses textes (je ne donnerai pas mon avis, on s'en fout), tout cela est plutôt derrière lui et Orelsan s'inscrit définitivement dans les références du rap.
En vous souhaitant...
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