Les sorties du 26 octobre

Cette semaine, j'étais tranquillement chez moi quand j'ai eu le coup de cœur pour un album dont je suis ravie de vous parler aujourd'hui. On parlera également de metal français et de pop anglaise (remerciez-moi, je vous épargne Jenifer...)

1. Suspiria (BO) - Thom Yorke

Je vais dire tout de suite les choses : cet album fait partie des plus beaux de l'année. Je suis déjà une grande amoureuse de Radiohead et de l'ensemble du travail de Thom Yorke. Peu de groupes arrivent à se renouveler et à créer avec toujours autant d'identité comme le fait Radiohead, plaçant le groupe dans ma liste des meilleurs groupes de ces 20 dernières années (désolée, Oasis...). Quand j'ai vu que Thom Yorke était à l'origine de la bande originale du nouveau film Suspiria, c'est bien simple : je me suis ruée dessus.

Et je n'ai pas été déçue du voyage ! Bien évidemment, il faut apprécier le coté expérimental car cela fait bien partie des aspects typiques de la musique de Thom Yorke : vous ne savez jamais d'où vous partez ni où vous allez finir. Et pour le coup, Suspiria est un voyage fantastique et fantasmagorique dans l'univers du film qu'il est déjà possible d'imaginer en entendant l'album : un opus riche, très instrumental et inspiré, avec des explorations vraiment approfondies de chaque mélodie qui sert au développement du morceau, constituant enfin une belle fresque très imagée. La voix de Thom Yorke intervient de façon très ponctuelle, préférant se mettre en retrait derrière un synthétiseur qui domine. L'influence de la musique classique est évidente, grâce à de grandes sections de piano qui m'ont vraiment embarqué... Le tout d'une façon tellement minimaliste qu'elle n'est pas sans rappeler les compositeurs contemporains comme Pierre Henry. Et c'est bien là le tour de maître de Thom Yorke : proposer un album faisant la synthès de la musique de film, de la musique classique, de l'univers du musicien et de Radiohead... Bref, je pourrais en parler pendant des heures : écoutez la bande-originale de Suspiria même en tant qu'entité !

2. Maniac - Mass Hysteria

J'aime le metal et j'aime le metal français MAIS j'ai beaucoup de mal avec Mass Hysteria. Je trouve que tout est surfait, surjoué... tout est trop. J'apprécie l'idée du texte en français, proposant quelque chose de vraiment original sur la scène metal international... Le problème que j'ai avec Mass Hysteria est davantage musical, ayant (pour moi) un coté brutal un peu gratuit.

Maniac a ce coté qui me dérange. Je lui reconnais de belles qualités : les mélodies varient, le mélange un peu punk, un peu heavy, propose de jolis moments. "L'Antre Ciel Ether", par exemple, propose ce mélange que je trouve pertinent et qui arrive à me saisir. De plus, certains textes sont plutôt bien travaillés. Cependant, j'ai encore du mal avec cet album. "MAIS POURQUOIIIII ?!", te demandes-tu. Parce que je trouve que tous les morceaux se ressemblent et aucun ne propose quelque chose de vraiment nouveau. Bien que travaillés pour certains, j'ai trouvé la plupart des textes fades et sans grand intérêt. En bref, si Maniac a des qualités et a probablement dû séduire les fans de Mass Hysteria, ce n'est pas encore sur celui-ci que je me réconcilierai avec le groupe.

3. Jubilee Road - Tom Odell

Je vais être tout à fait honnête avec vous : à la base, je ne savais pas du tout de quel album parler. J'ai lu les critiques parlant un peu de tout ce qui était sorti cette semaine et j'ai vu le 20 Minutes parler de Tom Odell, en disant : "il joue du piano comme Elton John, monte dans les aigus comme Jeff Buckley" ("et parle de ses ex comme Taylor Swift" mais ça, nous ne le dirons pas...). J'ai donc eu envie de me pencher sur Jubilee Road, surprise par les comparaisons on ne peut plus élogieuses.

Quelle joie de découvrir ce genre d'albums ! Dans un registre entre pop et folk, Tom Odell embarque dans son Jubilee Road, avec lequel nous voyageons et découvrons des sonorités sobres, feutrées et intimistes. Le piano est parfaitement maîtrisé, les harmonies sont complexes, la voix est impressionnante, à l'aise dans les aigus comme dans les graves. Si certains titres sont clairement dans l'introspection (comme la chanson éponyme "Jubilee Road"), d'autres sont beaucoup plus désinvoltes et festives, à l'instar de "If You Wanna Love Somebody". La voix de Tom Odell sert de fil conducteur et fait rêver, chantant les histoires d'amour et leurs désillusions avec une personnalité qui lui est propre, entre blues et folk, tantôt dans la retenue, tantôt dans l'expression. Bref, Jubilee Road est le genre de belles surprises qu'il est plaisant de découvrir un peu par hasard, le genre d'albums qui sait vous saisir sans que vous vous y attendiez.

BONUS : Francky Vincent Feat. Eve Angeli

Je vous vois arriver sur vos grands chevaux : non, je n'ai pas écouté l'album... Mais des fois, quand deux artistes du calibre de Francky Vincent et Eve Angeli sont réunis autour d'un album, c'est que le destin t'envoie un message... J'ai donc écouté pour vous, rien que pour vous, leur chanson promotionnelle "T'Es Chiant(e)" !

Bon, on ne va pas en parler deux heures, voilà un pur moment de génie. Le texte est profond et sincère, relatant les mésaventures d'un couple à la dérive... À titre personnel, cela m'a vraiment touché et j'ai encore les larmes en y repensant. Les voix sont parfaites, pleines de justesse et de profondeur. L'introduction, tout en "pouh", "peh", "dou", montre assez justement tout l'intérêt de ce bijou de la musique. En résumé, je pourrais en parler longtemps tant il y a matière à parler... Donc je vous laisse juger :

En vous souhaitant...